Avec son projet de loi pour un « instrument d’urgence pour le marché intérieur », la Commission européenne prévoit de devenir la plus haute autorité de contrôle économique des entreprises dans tous les États membres en cas de crise indéfinie. Il veut pouvoir dicter aux entreprises qu’il déclare être pertinent pour les crises ce qu’elles produisent et à qui elles doivent le livrer. La substance de la démocratie et de l’économie de marché en Europe va à la substance.

Bien sûr, il y a de bonnes raisons de cultiver plus de coopération dans les situations de crise. Une grande partie de ce que la Commission européenne a écrit dans son projet d'« instrument d’urgence pour le marché intérieur » a du sens à cet égard, si et aussi longtemps que l’on suppose l’absence de volonté d’abuser, même des décennies après le début de la...