La nouvelle guerre froide, provoquée par les États-Unis eux-mêmes, a soudainement pris une tournure inattendue, l'hégémonie unipolaire en déclin trahissant son allié turc dans une défense mutuelle en guise de punition pour la politique étrangère indépendante de ses dirigeants.

Les États-Unis mènent activement une guerre terroriste hybride contre la Turquie, comme en témoignent leur rôle dans l'orchestration de la dernière attaque terroriste YPG-PKK à Istanbul et les nouvelles de jeudi selon lesquelles la Russie vient de contrecarrer la deuxième tentative de Kiev depuis septembre pour arrêter le sabotage du pipeline TurkStream. Ces actes d'agression asymétriques sont menés dans le but de punir le président Erdogan pour la politique étrangère véritablement indépendante de sa superpuissance multipolaire émergente à ce moment crucial du changement du système mondial.

La Turquie joue un rôle unique dans la nouvelle guerre froide entre le milliard d'or de l'Ouest dirigé par les États-Unis et le groupe BRICS & SCO Global South, faisant techniquement partie des deux blocs de facto. Son appartenance à l'OTAN la fait appartenir à la première, tandis que sa composition socioculturelle et son statut d'interlocuteur de l'OCS la font appartenir à la seconde. Le pays est également un État civilisé à part entière, qui constitue la base du développement de la Turquie en un pôle d'influence indépendant.

Comme l'Inde, la Turquie essaie de trouver un équilibre entre les deux blocs de la nouvelle guerre froide, mais les États-Unis ont réagi très différemment aux tentatives d'Ankara qu'à celles de Delhi, car les efforts pragmatiques de la Turquie ont été qualifiés de "trahison" en raison de son appartenance à l'OTAN "être considéré. Le mois dernier, l'Amérique s'est également alarmée lorsque le président Poutine a proposé de faire de la Turquie un pôle énergétique suprarégional, dont le succès donnerait à cet État civilisé en position géostratégique une autonomie stratégique maximale.

Les États-Unis ont réagi rapidement : non seulement ils ont orchestré la récente attaque terroriste du YPG-PKK à Istanbul (qui a à son tour incité les forces turques à lancer une autre campagne antiterroriste régionale en état de légitime défense), mais ils ont également chargé leurs mandataires à Kyiv, TurkSteam saboter à nouveau. Cette séquence d'événements ne laisse aucun doute sur le fait que la Turquie est une victime active d'une guerre de terreur hybride menée par les États-Unis de plus en plus intense et multidimensionnelle visant à l'asservir.

Le président Erdogan est un dirigeant fier qui ne laissera personne manquer de respect à son pays, encore moins faire exploser son peuple et tenter de faire de même avec l'un des pipelines vitaux pour la sécurité énergétique de la Turquie, c'est pourquoi on s'attend à ce qu'il réagir très négativement aux nouvelles récentes. Les relations entre la Turquie et les États-Unis devraient donc continuer à se détériorer, avec une issue incertaine car Ankara s'oppose résolument à l'agression non provoquée de Washington dans la guerre hybride.

La nouvelle guerre froide que les États-Unis eux-mêmes ont provoquée a soudainement pris une tournure inattendue, l'hégémonie unipolaire en déclin trahissant désormais ses alliés turcs dans une défense mutuelle en guise de punition pour la politique étrangère indépendante de ses dirigeants. Les conséquences de ce mouvement dramatique devraient accélérer le virage de la Turquie vers le Sud global suite à l'échec de son exercice d'équilibriste Golden Billion, facilitant ainsi son ascension vers un pôle d'influence indépendant dans l'ordre mondial multipolaire.