Dr Paul Craig Roberts, Ph.D.

Je voudrais remercier ceux qui ont organisé cette conférence avec une sage clairvoyance.

Je limiterai mes remarques à la clarté des définitions. Je suppose que par « fascisme », nous entendons non seulement la coopération économique entre le gouvernement et le secteur privé, mais aussi l’ignorance des valeurs et des opinions des citoyens par des groupes puissants qui contrôlent la gouvernance. Nous comprenons le fascisme comme ignorant et réprimant l’opinion publique.

Nous entendons également l’utilisation des médias comme propagande pour implanter des mensonges dans la population qui facilitent leur influence et leur contrôle. Dans un régime fasciste, des récits officiels sont construits, et toute dissidence, aussi factuelle soit-elle, est rejetée comme de la « désinformation ».

Avec ces quelques mots, j’ai décrit notre existence actuelle dans le monde occidental.

Les croyances qui nous ont libérés en limitant le pouvoir du gouvernement et en le tenant responsable sont attaquées partout. Nous sommes déshumanisés par le fascisme, ce qui facilite notre élimination. Par exemple, le 29 novembre 2022, le gouvernement libéral de la ville de San Francisco a accordé aux robots le droit de tuer des humains par un vote de 8 contre 3. San Francisco utilisera désormais des robots tueurs comme membres de sa force de police.

Aux États-Unis aujourd’hui, la liberté d’expression est considérée comme une menace pour la démocratie si elle s’écarte des déclarations officielles. On parle de criminaliser la « désinformation ».

Nous savons à quel point nous sommes proches d’être réduits au silence lorsque la liberté d’expression, protégée par le premier amendement de la Constitution américaine, est attaquée comme une « menace pour la démocratie » aux États-Unis.

Il y a une deuxième clarification nécessaire de la définition. Nous ne devons pas confondre fascisme et nationalisme. Le mondialisme de l’hégémonie américaine et le mondialisme de la « Grande Réinitialisation » du Forum économique mondial mettant fin à l’autodétermination sont la menace, pas le nationalisme. Les nations du monde sont transformées en tours de Babel, où la désunion interne les rend incapables de résister à la tyrannie. Une fois que la politique identitaire divise une population, l’unité n’est plus nécessaire pour remettre un gouvernement à sa place. Seul un peuple uni dans une nation avec des valeurs communes peut résister aux forces mondiales qui construisent la tyrannie. Si le nationalisme est assimilé au nazisme et au racisme, sur quelle base politique peut-on résister au mondialisme ? Le mondialisme est la tour de Babel ultime. La division créée par la politique identitaire supprime l’unité nécessaire pour résister à la tyrannie.

Le système de croyance qui défend la liberté a été sérieusement affaibli par des décennies d’attaques. Dans le monde occidental, les coûts imposés aux systèmes de croyances par l’abnégation et la vertu sont maintenant évidents. La restauration de la liberté humaine exige la résurrection d’une civilisation presque morte. J’espère que la clarté de la définition du fascisme contribuera à cette tâche importante.

Je vous remercie de me donner l’occasion de prendre la parole à cette importante conférence.