L’Ukraine est en pourparlers avec le Royaume-Uni sur la réception de missiles à plus longue portée et est prête à les utiliser contre la Crimée, ce qui signifierait une nouvelle escalade significative de l’implication occidentale dans cette guerre, a rapporté jeudi le London Times.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a promis à Kiev plus d’aide lors de la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky à Londres mercredi. Selon le rapport du Times, il y a actuellement des discussions sur la question de savoir si l’aide future devrait inclure des missiles anti-navires Harpoon ou des missiles aéroportés Storm Shadow.

De sources ukrainiennes, le Times a appris que l’Ukraine envisage d’utiliser ces missiles pour une attaque contre la Crimée, ce qui pourrait sérieusement provoquer Moscou. Mais les États-Unis et la Grande-Bretagne sont moins préoccupés par une escalade de la guerre.

L’Ukraine a déjà reçu des missiles Harpoon du Danemark et des lanceurs des États-Unis. Les missiles antinavires ont une portée d’environ 70 miles (environ 113 km), bien que d’autres variantes puissent atteindre des cibles à plus de 100 miles (environ 161 km). Les missiles Harpoon ont une portée plus longue que les missiles d’artillerie fournis par les États-Unis, mais les missiles Harpoon sont conçus pour la défense côtière.

Il n’est pas clair si l’Ukraine pourrait utiliser des harpons dans son combat terrestre contre la Russie avec les lanceurs actuels, mais les responsables ukrainiens ont affirmé qu’ils les avaient utilisés pour couler un remorqueur militaire russe en juin dernier. Le rapport du Times indique que les Harpoons seraient moins précis s’ils étaient déployés sur le terrain.

Les missiles Storm Shadow peuvent frapper des cibles à une distance comprise entre 150 et 350 miles (environ 563 km), selon la version. Ils sont généralement tirés à partir d’avions, et le Royaume-Uni envisage également de fournir à Kiev des avions de combat et prévoit de former des pilotes ukrainiens à partir de ce printemps.

Moscou considérerait le déploiement d’avions de combat et de missiles à longue portée comme une provocation majeure, et les responsables russes ont fortement mis en garde contre cette décision.

Des rapports récents suggèrent que les États-Unis et leurs alliés ne craignent plus le risque que le président russe Vladimir Poutine utilise une arme nucléaire en réponse aux attaques en Crimée, simplement parce qu’il n’en a pas utilisé auparavant.