Droit de visite refusé à un père non vacciné

Un père canadien s'est vu refuser le droit de visite à son fils parce qu'il a refusé de se faire vacciner contre le coronavirus. La demande d'un père visant à prolonger le séjour de vacances de son enfant au Québec a été refusée. Il s'agirait du premier refus canadien du droit de visite parentale fondé sur le statut vaccinal. Il a été publié à la fin du mois dernier et sera valable jusqu'en février.

Le droit de visite du père peut être rétabli après la vaccination.

Pas de vaccination, pas de visite parentale

La mère de l'enfant, qui ne vit pas avec le père, a découvert qu'il n'était pas vacciné et a commencé à suivre ses comptes sur les réseaux sociaux. Le père a admis devant le tribunal qu'il n'était pas vacciné. Le juge de la Cour suprême du Québec, Sebastian Vaillancourt, a statué qu'en raison de l'augmentation des cas de COVID-19 au Québec, il n'était pas dans l'intérêt de l'enfant d'avoir des contacts avec son père.

Selon Sylvie Schirm, une avocate de Montréal, cette affaire pourrait créer un nouveau précédent.

"Je pense que ce qui n'a probablement pas aidé le père, c'est que le juge a probablement pensé qu'il ne suivait en aucune façon les règles", a déclaré Schirm. "Indépendamment du fait qu'il soit vacciné ou non, il exposerait son fils au virus, indirectement ou directement, et c'est ce qu'il voulait protéger - l'intérêt supérieur de l'enfant.

Les tribunaux s'immiscent dans les différends familiaux concernant les vaccins

En octobre, un juge montréalais a statué qu'un garçon de 12 ans avait le droit de recevoir deux doses du vaccin COVID, malgré l'opposition de son père. Le père n'a pu fournir aucune preuve que les vaccinations pouvaient être dangereuses pour son fils.

L'affaire survient à un moment où la province de Québec à prédominance francophone est engagée dans un déploiement massif de vaccins, ajoutant aux désaccords sur la politique COVID. Le premier ministre du Québec, François Legault, a annoncé cette semaine qu'il imposerait une taxe santé aux personnes qui refusent de se faire vacciner pour des raisons non médicales. Les deux cas au Canada semblent être une tendance croissante à la discrimination contre les non vaccinés.