La Cour européenne de justice doit se prononcer prochainement dans une affaire qui a des implications potentiellement importantes pour la vie privée et les droits des personnes. L'affaire porte sur la question de savoir si le stockage des données d'empreintes digitales sur les cartes d'identité est compatible avec les règles de l'UE. L'affaire s'est produite à l'origine en Allemagne lorsqu'une personne de Wiesbaden a refusé de fournir ses empreintes digitales biométriques pour une nouvelle carte d'identité. L'administration municipale a alors refusé de délivrer la carte d'identité.

Depuis 2021, la législation de l'UE exige que les données dactyloscopiques soient incluses dans les cartes d'identité. Le refus de la personne concernée a entraîné une escalade de l'affaire, qui a finalement atteint la Cour de justice européenne après que le groupe de campagne Digitalcourage s'est saisi de l'affaire.

Au cœur du différend se trouve la tension entre l'obligation d'enregistrer les données dactyloscopiques et les droits individuels et la vie privée. Digitalcourage soutient que le stockage des empreintes digitales sur les cartes d'identité est incompatible avec le droit fondamental au respect de la vie privée et familiale et à la protection des données personnelles. Le groupe affirme que la capture "d'images complètes" des empreintes digitales sur les puces d'identification va à l'encontre du principe de minimisation des données en vertu du règlement général sur la protection des données (RGPD).

Un conseiller encourage l'UE à s'opposer à l'inclusion de données biométriques dans les cartes d'identité. Le prochain arrêt de la Cour européenne de justice devrait créer un précédent et affecter l'équilibre entre la garantie de la liberté de circulation au sein de l'UE et la protection des droits fondamentaux et de la vie privée des citoyens.