Droits de l'homme : où se situe Maurice ?
Maurice est actuellement au cœur de l'examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies. Alors que le gouvernement met en avant les avancées du pays, les rapports soulignent des défis majeurs, allant des conditions carcérales à la liberté de la presse.
Maurice se retrouve une fois de plus sous les feux des projecteurs internationaux alors que le Groupe de travail sur l'Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies examine la situation des droits de l'homme dans le pays.
C'est la quatrième fois que le pays est soumis à cet examen. Ce mercredi, la délégation mauricienne, dirigée par le ministre des Affaires étrangères, Maneesh Gobin, a pris la responsabilité de défendre la position du gouvernement face à l'EPU à Genève.
Bien que le premier rapport du gouvernement suggère que Maurice respecte largement les normes internationales, l'examen a mis en évidence plusieurs zones de préoccupation persistantes concernant la situation des droits de l'homme dans notre pays.
Discriminations basées sur le genre et contre les personnes LGBT+
Malgré les indications du premier rapport gouvernemental suggérant que Maurice se conforme largement aux normes internationales, l'Examen périodique universel (EPU) a mis en lumière plusieurs préoccupations persistantes concernant la situation des droits de l'homme dans le pays. La question des discriminations basées sur le genre et contre les personnes LGBT+ a été particulièrement soulignée, mettant en évidence des lacunes dans la législation mauricienne en matière de protection des femmes et des personnes LGBT+.
La Commission nationale des droits de l'homme a spécifiquement signalé le manque d'initiatives visant à remédier à l'augmentation notable des violences domestiques, recommandant des mesures plus étendues telles que des conseils prénuptiaux et des thérapies conjugales ciblant la violence domestique en collaboration avec des organisations non gouvernementales.
Des critiques ont également été émises concernant la définition législative du conjoint, ce qui entrave la reconnaissance des couples homosexuels. Des recommandations ont été formulées pour élargir la portée de la loi sur la protection contre la violence domestique afin d'inclure les personnes LGBTQI vivant en union de fait. En outre, des appels ont été lancés en faveur de la dépénalisation totale de l'avortement et de l'instauration de mécanismes plus efficaces pour lutter contre la violence domestique persistante.
Liberté d'expression et de la presse
La législation mauricienne concernant les technologies de l'information et de la communication a été fortement critiquée en raison de nombreuses dispositions non conformes aux normes internationales en matière de liberté d'expression et de respect de la vie privée. L'Examen périodique universel (EPU) a ainsi appelé à un renforcement du cadre juridique mauricien afin d'assurer des protections adéquates contre la surveillance injustifiée et l'utilisation abusive des données personnelles. Il a été suggéré d'instaurer un contrôle judiciaire indépendant pour renforcer ces garanties, soulignant ainsi la nécessité d'une réforme substantielle pour répondre aux normes internationales.
En parallèle, l'utilisation par le gouvernement mauricien de moyens juridiques et financiers pour faire taire les journalistes locaux a été mentionnée. Ces préoccupations ont été accentuées par la révision de la loi sur les technologies de l'information et de la communication, qui autorise des peines de prison allant jusqu'à dix ans pour des contenus jugés "offensants" et "susceptibles de causer un préjudice".
Violences policières et carcérales
Les observations du département d'État des États-Unis en 2022 sur les droits humains à Maurice soulignent des problèmes persistants. Des allégations d'actes de torture policière, bien qu'interdits par la loi et la Constitution, persistent. Les vidéos choquantes de mai 2022, montrant des policiers agressant sexuellement un détenu, restent dans les mémoires. Malgré le lancement d'enquêtes, des doutes persistent quant à l'efficacité des mesures prises pour remédier à ces abus.
Les rapports indépendants, tels que ceux du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, dressent un tableau plus sombre, mettant en avant des retards dans les enquêtes policières, des conditions carcérales problématiques et des atteintes à la liberté de la presse comme des points critiques nécessitant des améliorations urgentes.
Les conditions de détention pour les affaires liées à la drogue sont également critiquées : la Commission nationale des droits de l'homme a mis en lumière des retards dans les enquêtes policières et recommande des révisions de la réglementation pénitentiaire conformément aux règles Nelson Mandela.
Maurice est actuellement au cœur de l'examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies. Alors que le gouvernement met en avant les avancées du pays, les rapports soulignent des défis majeurs, allant des conditions carcérales à la liberté de la presse.
Maurice se retrouve une fois de plus sous les feux des projecteurs internationaux alors que le Groupe de travail sur l'Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies examine la situation des droits de l'homme dans le pays.
C'est la quatrième fois que le pays est soumis à cet examen. Ce mercredi, la délégation mauricienne, dirigée par le ministre des Affaires étrangères, Maneesh Gobin, a pris la responsabilité de défendre la position du gouvernement face à l'EPU à Genève.
Bien que le premier rapport du gouvernement suggère que Maurice respecte largement les normes internationales, l'examen a mis en évidence plusieurs zones de préoccupation persistantes concernant la situation des droits de l'homme dans notre pays.
Discriminations basées sur le genre et contre les personnes LGBT+
Malgré les indications du premier rapport gouvernemental suggérant que Maurice se conforme largement aux normes internationales, l'Examen périodique universel (EPU) a mis en lumière plusieurs préoccupations persistantes concernant la situation des droits de l'homme dans le pays. La question des discriminations basées sur le genre et contre les personnes LGBT+ a été particulièrement soulignée, mettant en évidence des lacunes dans la législation mauricienne en matière de protection des femmes et des personnes LGBT+.
La Commission nationale des droits de l'homme a spécifiquement signalé le manque d'initiatives visant à remédier à l'augmentation notable des violences domestiques, recommandant des mesures plus étendues telles que des conseils prénuptiaux et des thérapies conjugales ciblant la violence domestique en collaboration avec des organisations non gouvernementales.
Des critiques ont également été émises concernant la définition législative du conjoint, ce qui entrave la reconnaissance des couples homosexuels. Des recommandations ont été formulées pour élargir la portée de la loi sur la protection contre la violence domestique afin d'inclure les personnes LGBTQI vivant en union de fait. En outre, des appels ont été lancés en faveur de la dépénalisation totale de l'avortement et de l'instauration de mécanismes plus efficaces pour lutter contre la violence domestique persistante.
Liberté d'expression et de la presse
La législation mauricienne concernant les technologies de l'information et de la communication a été fortement critiquée en raison de nombreuses dispositions non conformes aux normes internationales en matière de liberté d'expression et de respect de la vie privée. L'Examen périodique universel (EPU) a ainsi appelé à un renforcement du cadre juridique mauricien afin d'assurer des protections adéquates contre la surveillance injustifiée et l'utilisation abusive des données personnelles. Il a été suggéré d'instaurer un contrôle judiciaire indépendant pour renforcer ces garanties, soulignant ainsi la nécessité d'une réforme substantielle pour répondre aux normes internationales.
En parallèle, l'utilisation par le gouvernement mauricien de moyens juridiques et financiers pour faire taire les journalistes locaux a été mentionnée. Ces préoccupations ont été accentuées par la révision de la loi sur les technologies de l'information et de la communication, qui autorise des peines de prison allant jusqu'à dix ans pour des contenus jugés "offensants" et "susceptibles de causer un préjudice".
Violences policières et carcérales
Les observations du département d'État des États-Unis en 2022 sur les droits humains à Maurice soulignent des problèmes persistants. Des allégations d'actes de torture policière, bien qu'interdits par la loi et la Constitution, persistent. Les vidéos choquantes de mai 2022, montrant des policiers agressant sexuellement un détenu, restent dans les mémoires. Malgré le lancement d'enquêtes, des doutes persistent quant à l'efficacité des mesures prises pour remédier à ces abus.
Les rapports indépendants, tels que ceux du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, dressent un tableau plus sombre, mettant en avant des retards dans les enquêtes policières, des conditions carcérales problématiques et des atteintes à la liberté de la presse comme des points critiques nécessitant des améliorations urgentes.
Les conditions de détention pour les affaires liées à la drogue sont également critiquées : la Commission nationale des droits de l'homme a mis en lumière des retards dans les enquêtes policières et recommande des révisions de la réglementation pénitentiaire conformément aux règles Nelson Mandela.
Droits de l'homme : où se situe Maurice ?
Maurice est actuellement au cœur de l'examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies. Alors que le gouvernement met en avant les avancées du pays, les rapports soulignent des défis majeurs, allant des conditions carcérales à la liberté de la presse.
Maurice se retrouve une fois de plus sous les feux des projecteurs internationaux alors que le Groupe de travail sur l'Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies examine la situation des droits de l'homme dans le pays.
C'est la quatrième fois que le pays est soumis à cet examen. Ce mercredi, la délégation mauricienne, dirigée par le ministre des Affaires étrangères, Maneesh Gobin, a pris la responsabilité de défendre la position du gouvernement face à l'EPU à Genève.
Bien que le premier rapport du gouvernement suggère que Maurice respecte largement les normes internationales, l'examen a mis en évidence plusieurs zones de préoccupation persistantes concernant la situation des droits de l'homme dans notre pays.
Discriminations basées sur le genre et contre les personnes LGBT+
Malgré les indications du premier rapport gouvernemental suggérant que Maurice se conforme largement aux normes internationales, l'Examen périodique universel (EPU) a mis en lumière plusieurs préoccupations persistantes concernant la situation des droits de l'homme dans le pays. La question des discriminations basées sur le genre et contre les personnes LGBT+ a été particulièrement soulignée, mettant en évidence des lacunes dans la législation mauricienne en matière de protection des femmes et des personnes LGBT+.
La Commission nationale des droits de l'homme a spécifiquement signalé le manque d'initiatives visant à remédier à l'augmentation notable des violences domestiques, recommandant des mesures plus étendues telles que des conseils prénuptiaux et des thérapies conjugales ciblant la violence domestique en collaboration avec des organisations non gouvernementales.
Des critiques ont également été émises concernant la définition législative du conjoint, ce qui entrave la reconnaissance des couples homosexuels. Des recommandations ont été formulées pour élargir la portée de la loi sur la protection contre la violence domestique afin d'inclure les personnes LGBTQI vivant en union de fait. En outre, des appels ont été lancés en faveur de la dépénalisation totale de l'avortement et de l'instauration de mécanismes plus efficaces pour lutter contre la violence domestique persistante.
Liberté d'expression et de la presse
La législation mauricienne concernant les technologies de l'information et de la communication a été fortement critiquée en raison de nombreuses dispositions non conformes aux normes internationales en matière de liberté d'expression et de respect de la vie privée. L'Examen périodique universel (EPU) a ainsi appelé à un renforcement du cadre juridique mauricien afin d'assurer des protections adéquates contre la surveillance injustifiée et l'utilisation abusive des données personnelles. Il a été suggéré d'instaurer un contrôle judiciaire indépendant pour renforcer ces garanties, soulignant ainsi la nécessité d'une réforme substantielle pour répondre aux normes internationales.
En parallèle, l'utilisation par le gouvernement mauricien de moyens juridiques et financiers pour faire taire les journalistes locaux a été mentionnée. Ces préoccupations ont été accentuées par la révision de la loi sur les technologies de l'information et de la communication, qui autorise des peines de prison allant jusqu'à dix ans pour des contenus jugés "offensants" et "susceptibles de causer un préjudice".
Violences policières et carcérales
Les observations du département d'État des États-Unis en 2022 sur les droits humains à Maurice soulignent des problèmes persistants. Des allégations d'actes de torture policière, bien qu'interdits par la loi et la Constitution, persistent. Les vidéos choquantes de mai 2022, montrant des policiers agressant sexuellement un détenu, restent dans les mémoires. Malgré le lancement d'enquêtes, des doutes persistent quant à l'efficacité des mesures prises pour remédier à ces abus.
Les rapports indépendants, tels que ceux du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, dressent un tableau plus sombre, mettant en avant des retards dans les enquêtes policières, des conditions carcérales problématiques et des atteintes à la liberté de la presse comme des points critiques nécessitant des améliorations urgentes.
Les conditions de détention pour les affaires liées à la drogue sont également critiquées : la Commission nationale des droits de l'homme a mis en lumière des retards dans les enquêtes policières et recommande des révisions de la réglementation pénitentiaire conformément aux règles Nelson Mandela.
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