En 2022, plus de 5 000 personnes sont décédées au Québec dans le cadre du programme AMM (aide médicale à mourir). Il y a cinq ans, il y avait moins de 1 000 décès par AMM au Québec.
Le 7 juin, l' Alliance des médecins contre l'euthanasie s'est jointe au réseau civique Vivre dans la dignité pour exprimer sa profonde déception face à l'adoption du projet de loi 11, un amendement à la Loi sur les soins de fin de vie et à d'autres lois, adopté à l'Assemblée législative du Québec, rapporte le Coalition pour la prévention de l'euthanasie .
Le Canada a deux lois sur l'euthanasie : une loi québécoise entrée en vigueur en décembre 2015 et une loi fédérale entrée en vigueur en juin 2016. Le projet de loi 11 change la loi au Québec.
Physicians' Alliance et Living with Dignity ont rapporté que le projet de loi 11 élargirait l'euthanasie au Québec de la manière suivante :
- Créer une obligation pour les maisons de soins palliatifs de proposer l'AMM [Assistance Médicale en Euthanasie] (dans un délai de 6 mois) ;
- Offrir l'option AMM en cas d'incapacité physique grave, assortie des autres critères de la loi sur les soins de fin de vie (dans les 9 mois) ;
- Offre de MAiD sur demande préalable (sous 24 mois).
La Presse canadienne a rapporté que le projet de loi 11 « permettrait également les soins terminaux assistés par un médecin dans des lieux autres que les hôpitaux, p. dans les salons funéraires et les établissements de soins de longue durée ».
Une émission de radio francophone de la CBC par Davide Gentile et Daniel Boily rapportait le 16 février 2023 que plus de 7 % des décès au Québec sont dus au suicide assisté : en 2022, plus de 5 000 personnes sont décédées dans la province à cause du programme AMM. Il y a cinq ans, il y avait moins de 1 000 décès par AMM au Québec.
La Commission gouvernementale sur l'aide au suicide du gouvernement du Québec a lancé une consultation pour savoir pourquoi le Québec a le taux d'aide au suicide le plus élevé au monde.
Avec l'adoption de la loi 11, le taux d'euthanasie au Québec continuera d'augmenter. Comme mentionné précédemment, Bill obligera 11 foyers de soins palliatifs qui ont refusé de participer au programme d'AMM à fournir ces soins. Le projet de loi 11 élargit la définition de l'admissibilité pour inclure les personnes gravement handicapées et autorise l'euthanasie sur demande.
Si les hospices sont obligés de proposer l'euthanasie, certains travailleurs en soins palliatifs quitteront la profession. L'élargissement de la définition de l'euthanasie aux personnes gravement handicapées qui ne mourraient pas autrement confirme le caractère eugénique du programme québécois d'euthanasie.
Comme le souligne Pierre Luc Turcotte dans un article publié dans la Gazette de Montréal :
En Allemagne, pendant la Seconde Guerre mondiale, des « professionnels compétents » - médecins et infirmières - ont participé à un programme d'euthanasie qui a entraîné la mort de 200 000 personnes handicapées. Ces politiques eugéniques faisaient partie de l'effort de nettoyage social nazi. Mais c'était aussi vu comme des "soins médicaux" et socialement acceptés car ces gens "ne méritaient pas de vivre". Alors qu'un parallèle avec le projet de loi 11 peut sembler farfelu, le Québec a un eugénisme dans la même veine.
Nous devons prendre toutes les précautions pour ne pas répéter les erreurs du passé.
Je sais que les gens diront qu'il est inacceptable de comparer les programmes d'euthanasie actuels au Canada et au Québec au programme d'euthanasie nazi qui a commencé en 1939, mais s'ils diffèrent alors Turcotte a raison de nous demander de signaler les erreurs de ne pas répéter le passé .
Le Québec a le taux d'euthanasie le plus élevé au monde et a maintenant élargi sa loi sur l'euthanasie. Il semble que le Québec et une grande partie du reste du Canada aient embrassé la mort.
Récemment, la Coalition pour la prévention de l'euthanasie a estimé qu'il y aura au moins 13 500 décès dus à l'euthanasie au Canada en 2022, soit une augmentation de 35 %.