La future épidémie meurtrière ne sera pas ce que vous croyez.
Nous ne sommes même pas encore débarrassés du Covid que l'Ipbes prévient: «L'ère des pandémies ne fait que commencer.» Seulement, porter un masque ne suffira pas, car l'un des risques les plus sérieux ne concerne pas les humains, mais les plantes, met en garde le site Fast Company. «Plus de 600 espèces de ravageurs ont déjà développé une certaine forme de résistance aux pesticides existants, ce qui occasionne des pertes de 10 milliards de dollars rien qu'aux États-Unis chaque année», explique le site.
La maladie du dragon jaune, causée par le psylle africain, décime depuis plusieurs années déjà les orangers de Floride et menace désormais le pourtour méditerranéen. Après avoir dévasté les bananeraies en Asie du Sud et en Afrique, le champignon Fusarium TR4 a atteint l'Équateur, plus gros exportateur mondial de bananes. «Il n'existe aujourd'hui aucun traitement viable pour contrôler ou éradiquer le Fusarium», alerte la FAO, l'agence de l'ONU chargée de l'alimentation et l'agriculture.
Une famine géante provoquée par une épidémie ne relève pas du fantasme. En Afrique, un demi-milliard d'habitants seraient menacés d'insécurité alimentaire en raison des insectes migrateurs, des maladies des plantes et autres agents nuisibles, alerte Justin Pita, directeur du programme de la fondation Bill & Melinda Gates sur la sécurité alimentaire. Selon la FAO, 37% de la production mondiale de blé est sous la menace d'épidémies potentielles de rouille jaune.
Le changement climatique, cerise sur l'épidémie
Le changement climatique ne va rien arranger. Les insectes entraînent déjà des pertes de 5% à 20% pour les principales cultures (maïs, riz, blé), estime une étude publiée dans la revue Science. Or, «plus la température est élevée, plus l'appétit des insectes augmente, ce qui est dévastateur pour les cultures», résume Scott Merrill, coauteur de l'étude.
Chaque degré supplémentaire pourrait donc causer une perte de rendement supplémentaire de 10% à 25%. De plus, le réchauffement climatique va entraîner une hausse de la population des insectes ravageurs dans les régions tempérées grosses productrices de céréales, comme la Chine, les États-Unis et la France.
À lire aussi Il est déjà temps de se préparer à la prochaine pandémie
Évidemment, déverser toujours plus de pesticides sur les cultures n'est pas une solution viable. D'après les statistiques de la FAO, la consommation mondiale de pesticides a déjà quasiment doublé en dix ans pour atteindre 4,19 millions de tonnes en 2019, ce qui entraîne à la fois une pollution dramatique de l'environnement et des risques pour la santé.
Les chercheurs misent donc plutôt sur la génétique pour prévenir une future catastrophe agricole. Aujourd'hui, le «maïs bt», résistant à la pyrale, occupe déjà 79% des surfaces de maïs cultivées aux États-Unis. Des variétés d'oliviers résistants à la redoutable bactérie Xylella ou de la canne à sucre naturellement résistante à la pyrale sont également dans les tuyaux.
La future épidémie meurtrière ne sera pas ce que vous croyez.
Nous ne sommes même pas encore débarrassés du Covid que l'Ipbes prévient: «L'ère des pandémies ne fait que commencer.» Seulement, porter un masque ne suffira pas, car l'un des risques les plus sérieux ne concerne pas les humains, mais les plantes, met en garde le site Fast Company. «Plus de 600 espèces de ravageurs ont déjà développé une certaine forme de résistance aux pesticides existants, ce qui occasionne des pertes de 10 milliards de dollars rien qu'aux États-Unis chaque année», explique le site.
La maladie du dragon jaune, causée par le psylle africain, décime depuis plusieurs années déjà les orangers de Floride et menace désormais le pourtour méditerranéen. Après avoir dévasté les bananeraies en Asie du Sud et en Afrique, le champignon Fusarium TR4 a atteint l'Équateur, plus gros exportateur mondial de bananes. «Il n'existe aujourd'hui aucun traitement viable pour contrôler ou éradiquer le Fusarium», alerte la FAO, l'agence de l'ONU chargée de l'alimentation et l'agriculture.
Une famine géante provoquée par une épidémie ne relève pas du fantasme. En Afrique, un demi-milliard d'habitants seraient menacés d'insécurité alimentaire en raison des insectes migrateurs, des maladies des plantes et autres agents nuisibles, alerte Justin Pita, directeur du programme de la fondation Bill & Melinda Gates sur la sécurité alimentaire. Selon la FAO, 37% de la production mondiale de blé est sous la menace d'épidémies potentielles de rouille jaune.
Le changement climatique, cerise sur l'épidémie
Le changement climatique ne va rien arranger. Les insectes entraînent déjà des pertes de 5% à 20% pour les principales cultures (maïs, riz, blé), estime une étude publiée dans la revue Science. Or, «plus la température est élevée, plus l'appétit des insectes augmente, ce qui est dévastateur pour les cultures», résume Scott Merrill, coauteur de l'étude.
Chaque degré supplémentaire pourrait donc causer une perte de rendement supplémentaire de 10% à 25%. De plus, le réchauffement climatique va entraîner une hausse de la population des insectes ravageurs dans les régions tempérées grosses productrices de céréales, comme la Chine, les États-Unis et la France.
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Évidemment, déverser toujours plus de pesticides sur les cultures n'est pas une solution viable. D'après les statistiques de la FAO, la consommation mondiale de pesticides a déjà quasiment doublé en dix ans pour atteindre 4,19 millions de tonnes en 2019, ce qui entraîne à la fois une pollution dramatique de l'environnement et des risques pour la santé.
Les chercheurs misent donc plutôt sur la génétique pour prévenir une future catastrophe agricole. Aujourd'hui, le «maïs bt», résistant à la pyrale, occupe déjà 79% des surfaces de maïs cultivées aux États-Unis. Des variétés d'oliviers résistants à la redoutable bactérie Xylella ou de la canne à sucre naturellement résistante à la pyrale sont également dans les tuyaux.
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